Gestion de projets, méthodologie, outils…

Méthode Agile, agilité en entreprise, agilité en gouvernance… ce mode de management de projets est à la mode depuis maintenant quelques années. Ce management « agile » est inspiré d’une approche dans le développement d’applications informatiques. Cette approche a été conçue pour remédier aux écarts constatés entre les attentes des utilisateurs et les outils informatiques livrés suite aux développements. Pour cela, on applique un manifeste qui conseille l’adaptation aux changements, plutôt que le suivi d’un plan, on livre fréquemment le logiciel informatique fonctionnalité par fonctionnalité, on privilégie le dialogue en face à face via des points quotidiens.

Cette approche projet et de management d’équipe a eu un tel succès dans l’informatique qu’elle a rapidement été appliquée au niveau des autres entités de l’entreprise, RH, marketing, production.

Le succès a été tel que l’approche agile est arrivée à l’Elysée et le terme est fréquemment employé par le président français lui-même, Emmanuel Macron.

Mais désormais, Emmanuel Macron doit rire jaune avec l’approche agile et les gilets (il fallait bien que je place quelque part ce jeu de mots un peu tordu … bon, ça c’est fait 😉 ).

En effet, avec la crise des « gilets jaunes », on constate une nouvelle fois, l’importance de la bonne prise en compte des parties prenantes, de la conduite du changement, de la gestion des risques… dans tout projet, qu’il soit agile ou non. On ne peut que constater en France, que l’approche agile du nouveau gouvernement et la rapidité de la mise en place des nouvelles réformes n’ont pas obtenu l’adhésion de toutes les parties prenantes, c’est à dire, de tous les Français.

Moralité, au 21e siècle, et malgré l’approche agile, on peut aller droit à l’échec d’un projet, qu’il soit informatique, d’un autre secteur de l’entreprise ou politique.

Donc, un conseil à notre président et aux managers, oui à l’agilité, mais pas au détriment des parties prenantes de vos projets, sinon, vous allez vous prendre une veste, qu’elle soit jaune ou pas ! Avant de vous lancer un peu trop vite dans vos « sprints » projets, analysez bien les impacts sur les parties prenantes, essayer de répondre à leurs attentes et prenez en compte l’ensemble des acteurs impliqués ou pouvant influencer votre projet. Ce n’est pas simple, mais c’est tout le charme du management et des facteurs humains !

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Cette citation, « quand il y a un doute, c’est qu’il n’y a pas de doute !« , entendue lors de mes débuts de jeune pilote de planeur, s’adapte parfaitement à la gestion de projet (informatique ou non). En effet, quand on est jeune pilote, on apprend à ne pas s’engager dans une situation que l’on ne sera pas gérer, et qui pourrait nous amener au drame.

Planeur en vol

En gestion de projet, notre vie humaine est rarement mise en jeux, mais les dégâts d’un projet mal embarqué peuvent être importants. C’est pourquoi, si vous ressentez un doute, c’est qu’il n’y a pas de doute ! Il faut dans ces moments, prendre du recul, lever le nez du guidon, et analyser la situation. Comment ?

Revenez à vos domaines de connaissances de base de la gestion de projet, et réalisez votre « circuit visuel » de chef de projet pour reprendre le contrôle :

  • Suis-je toujours en train de réaliser le travail attendu, et seulement ce travail requis, pour mener à bien ce projet ?
  • La gestion des délais est-elle toujours sous contrôle ?
  • La gestion du budget est-elle maîtrisée ?
  • Ai-je toujours des indicateurs me permettant de savoir si je réponds bien aux besoins et attentes pour lesquels le projet a été entrepris ?
  • Les intervenants sur le projet sont-ils bien identifiés, disponibles, informés, organisés et suivis pour réaliser les activités du projet ?
  • La communication autour du projet est-elle bien planifiée, réalisée et sous contrôle ?
  • Lidentification des risques, leurs qualifications et les actions associées sont-elles bien réalisées, et ceci, à intervalle de temps régulier ?
  • Les biens et services nécessaires au projet sont-ils planifiés, suivis et contrôlés ?
  • Les différentes personnes concernées, impactées par le projet et pouvant influencer sur le déroulement du projet sont-elles identifiées, suivi et accompagnées ?

Si je ne prends pas en compte mon doute et que je ne réalise pas assez vite cette révision de mes paramètres de mon projet, que va-t-il se passer ?

Petit à petit, dans votre progression de votre projet, sournoisement, un déphasage va s’installer entre ce que vous voyez sur le déroulement de votre projet (délai, objectifs, budget) et ce que vous ressentez.

Une situation d’inconfort va grandir dans votre tête. Il va vous falloir faire un effort de raisonnement pour lire vos indicateurs de la situation de votre projet et pour décider des actions à mener et à ordonner à votre équipe. Vous allez devenir un chef de projet qui manage mécaniquement, à partir de ce qui a été planifié. Et à un moment, vous allez ne plus contrôler votre projet, et votre comportement et votre management va devenir brutal. Vous allez peut-être bien vous sortir de cette situation, mais bien souvent, avec des dommages collatéraux !

Bref, évitez de rentrer dans cette zone d’inconfort et de non-contrôle du projet. Anticipez !

Et sachez écouter vos ressentis… et s’il y a un doute, c’est qu’il n’y a pas de doute !

 

 

Je suis parfois un peu surpris par le manque de respect de certains jeunes Scrum Master face aux anciens chefs de projets et à leurs « anciennes méthodes » dites prédictives. Pourtant, ces « vieux chefs de projets » avec leurs anciennes méthodes de conduite de projets ont parfois à leurs actifs de belles réussites.

Bien souvent, il est a noter certaines différences entre les chefs de projets peu et fortement expérimentés, comme la conscience des risques sur les projets qui est proportionnelle à l’expérience.

Est-ce là l’effet Dunning-Kruger qui se manifeste et qui démontre que les personnes les moins compétentes surestiment leurs compétences, alors que les plus compétents ont tendance à les sous-estimer.

Chez un bon chef de projet, l’expérience est primordiale pour forger nos compétences, remplaçons donc le terme « incompétence » par « peu expérimenté » et nous obtenons les symptômes suivants :

  • Un chef de projet ou scrum master peu expérimenté tend à surestimer son niveau de compétence,
  • Un chef de projet ou scrum master peu expérimenté ne parvient pas à reconnaître la compétence dans ceux qui la possèdent véritablement,
  • Un chef de projet ou scrum master peu expérimenté ne parvient pas à se rendre compte de son degré d’incompétence et de sa faible conscience des risques,

L’expérience acquise par ces chefs de projet ou scrum masters, synonyme de nouvelles compétences, leur permet de reconnaître et d’accepter leurs lacunes antérieures.

Si vous êtes un chef de projet ou scrum master peu expérimenté, gravez la première assertion dans vos neurones. Et dites-vous bien que ces chefs de projet « old school » plus expérimentés qui vous entourent ne vous racontent pas que des bêtises sur la conduite de projets !

Cet effet est particulièrement gênant sur des projets à risques, et il se vérifie assez facilement dans les projets à forts enjeux gérés en approche Agile.

Les chefs de projet ou scrum masters les moins compétents surestiment leurs compétences, alors que les plus compétents ont tendance à les sous-estimer.

Attention cependant à ne pas mal interpréter ces lignes pour les plus expérimentés, d’autres facteurs vont conditionner la capacité à bien gérer un projet : le niveau de formation, l’éducation, les croyances, la culture, les compétences interpersonnelles… Autant de facteurs qui vont influer sur vos raisonnements et votre attitude dans la gestion d’un projet.

Sur ce, bons projets aux uns et aux autres !

 

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MSI.nc vous propose aujourd’hui un petit billet d’humeur sur les méthodes de conduite de projet … bonne lecture !

MSI.nc, ne respecte pas toujours à la lettre, le principe des méthodes à Gilles, c’est grave docteur ? Il faut que je consulte et que je me soigne ? Tout d’abord, on ne dit pas les méthodes à Gilles, on dit les méthodes de Gilles ! Non, c’est les méthodes Agiles ! 😉

Tout ça pour vous dire que les « Ayatollahs » de l’agilité me fatiguent un peu ! Qu’il se nomme Gilles ou non d’ailleurs ! De la méthodologie, oui, une méthodologie universelle, non !

Ceux qui prônent l’agilité comme étant la méthode ultime ne m’ont pas convaincu. En vérité, que l’on soit agile, ou non, si l’on ne prend pas en considération le facteur humain, on ne va pas aller bien loin ! Et ma conclusion est simple quand on ne sait pas où on va, peu importe comment

Pour l’instant, et me concernant, je n’ai vu appliqué cette méthode que dans le cadre de projet de développement logiciel (en informatique donc).

D’un point de vue management, cette méthode a de nombreux intérêts, car elle crée du lien entre les intervenants et une véritable dynamique. Pourquoi, car elle apporte de vrais outils concrets en termes de gestion des interactions entre acteurs.

En revanche, là où je suis sceptique, c’est sur la capacité de cette méthode à apporter une aide à la décision pour clarifier l’objectif des projets. Je crois que certaines décisions capitales doivent être prises et nécessite des qualités interpersonnelles des personnes en charge du projet. Ces qualités, on ne les trouve pas prêtes à l’emploi dans une méthode, qu’elle qu’elle soit. Un bon chef de projet ou un bon « product owner«  (Propriétaire du produit) doit avant tout posséder du sang-froid, du « flair », de la capacité à communiquer, écouter, à prendre des décisions… ([wp-svg-icons icon= »pencil » wrap= »i »] pour aller plus loin sur ce sujet, voir les compétences interpersonnelles en gestion de projet)

Tout cela, ce n’est pas uniquement dans les manuels, les méthodologies, qu’elles soient agiles ou non, mais dans les qualités des individus, dans l’expérience. Parce que, il faut bien l’avouer, la gestion de projet, c’est avant tout assez souvent : « Houston on a un problème » … et personne au bout de la ligne !

Bien souvent, on voit des projets adopter une approche Agile, et dès les premières turbulences sérieuses, qui font sortir le projet de son « domaine de vol », on voit la dynamique de l’équipe dite « auto gérée » s’étioler et l’on voit un « product owner » ou une partie de l’équipe faire appel à la hiérarchie. Ce comportement et la méthode d’approche dans ce type de situation vont donc fortement dépendre de la culture des individus qui composent l’équipe et de la culture d’entreprise. Donc, tenir sur la durée n’est pas toujours facile avec les méthodes Agiles. Adopter ce type de méthode sur des durées relativement courtes minimise ce risque !

En conclusion, quelle que soit la méthode de conduite de projet adoptée, n’oubliez pas les facteurs humains !

Et je voulais dire à Gilles, sans rancune, on va l’appliquer ta méthode Agile !

Pour aller plus loin, quelques liens sur les méthodologies par MSI.nc

Liens sur les méthodologies

Liens sur les compétences interpersonnelles en gestion de projet

Les formations sur la gestion de projet par MSI.nc

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