Je suis parfois un peu surpris par le manque de respect de certains jeunes Scrum Master face aux anciens chefs de projets et à leurs « anciennes méthodes » dites prédictives. Pourtant, ces « vieux chefs de projets » avec leurs anciennes méthodes de conduite de projets ont parfois à leurs actifs de belles réussites.
Bien souvent, il est a noter certaines différences entre les chefs de projets peu et fortement expérimentés, comme la conscience des risques sur les projets qui est proportionnelle à l’expérience.
Est-ce là l’effet Dunning-Kruger qui se manifeste et qui démontre que les personnes les moins compétentes surestiment leurs compétences, alors que les plus compétents ont tendance à les sous-estimer.
Chez un bon chef de projet, l’expérience est primordiale pour forger nos compétences, remplaçons donc le terme « incompétence » par « peu expérimenté » et nous obtenons les symptômes suivants :
- Un chef de projet ou scrum master peu expérimenté tend à surestimer son niveau de compétence,
- Un chef de projet ou scrum master peu expérimenté ne parvient pas à reconnaître la compétence dans ceux qui la possèdent véritablement,
- Un chef de projet ou scrum master peu expérimenté ne parvient pas à se rendre compte de son degré d’incompétence et de sa faible conscience des risques,
L’expérience acquise par ces chefs de projet ou scrum masters, synonyme de nouvelles compétences, leur permet de reconnaître et d’accepter leurs lacunes antérieures.
Si vous êtes un chef de projet ou scrum master peu expérimenté, gravez la première assertion dans vos neurones. Et dites-vous bien que ces chefs de projet « old school » plus expérimentés qui vous entourent ne vous racontent pas que des bêtises sur la conduite de projets !
Cet effet est particulièrement gênant sur des projets à risques, et il se vérifie assez facilement dans les projets à forts enjeux gérés en approche Agile.
Les chefs de projet ou scrum masters les moins compétents surestiment leurs compétences, alors que les plus compétents ont tendance à les sous-estimer.
Attention cependant à ne pas mal interpréter ces lignes pour les plus expérimentés, d’autres facteurs vont conditionner la capacité à bien gérer un projet : le niveau de formation, l’éducation, les croyances, la culture, les compétences interpersonnelles… Autant de facteurs qui vont influer sur vos raisonnements et votre attitude dans la gestion d’un projet.
Sur ce, bons projets aux uns et aux autres !